Parmi les incroyables véhicules présentés à The Monaco Sale par Bonhams, nous avons choisi de mettre en lumière trois voitures qui, pour nous, font office d’outsider. Ces trois modèles méritent de belles enchères.

Une rapide présentation de nos outsider. Que dire du cabriolet Chapron, sinon qu’il est recherché par les collectionneurs et passionnés de ce modèle. La Dino est devenue une coqueluche des ventes aux enchères, avec des prix souvent surévalués. Quant à la 400 GT, si elle est moins prisée, elle a pourtant un argument de vente de taille. Son premier propriétaire était le second fils d’Enzo Ferrari. Très chic de pouvoir dire « Je possède la voiture de Piero Lardi Ferrari !»

Citroën DS 21 cabriolet | Un outsider fabriqué à seulement 6 exemplaires

1967 Citroën DS 21 cabriolet Chapron restauration en 2010 et 2015.

1967 Citroën DS 21 cabriolet Chapron restauration en 2010 et 2015.

Cabriolet dessiné par Henri Chapron

La ligne d’une DS cabriolet dessinée par Henri Chapron attire tous les regards. Déjà, l’originale est magnifique, alors que dire du cabriolet. Le premier cabriolet Chapron date de 1958. Tous fabriqués en petites séries, ils sont actuellement très recherchés par les collectionneurs. Il faut noter qu’en dehors des séries Chapron, il existe des versions dites Usine, également fabriquées chez Chapron. Les cabriolets comportent des versions 19, 21, 21 injection et 23. Entre 1958 et 1972, 118 cabriolets sont sortis des ateliers d’Henri Chapron. Seulement 6 ont été fabriqués en 1968. Les 6 autres se répartissent entre 2 Caddy et 4 Palm Beach.

Une version export améliorée

1967 Citroën DS 21 cabriolet Chapron spécifications canadiennes.

1967 Citroën DS 21 cabriolet Chapron spécifications canadiennes.

La version qui nous intéresse est une version Export pour le Canada. Elle possède en plus un chauffage et un alternateur plus puissant. Ses phares sont directionnels et le liquide LHM est de couleur verte. Sa boîte de vitesses est une hydraulique semi-automatique. À son retour en Europe, elle est restaurée chez DS Keyzer à Amsterdam. La peinture Bleu Antarctique est une couleur Chapron. Le cuir intérieur est couleur naturel et sa nouvelle capote est noire. Elle revient en France en 2014. Elle reçoit une restauration mécanique chez Citroën Atelier 24 à Grenoble. Un dossier complet accompagne la voiture. L’estimation de notre premier outsider oscille entre € 160 000 et 200 000.

Une rare Dino 246 GTS noisette métallisée

1973 Ferrari Dino 246 GTS dans un colori rare Noisette métallisée.

1973 Ferrari Dino 246 GTS dans un colori rare Noisette métallisée.

Incomprise à sa sortie

Boudée par les ferraristes à sa sortie et longtemps ignorée en collection, la Dino 246 prend sa revanche aujourd’hui. Sa cote atteint toujours des sommets. Construite entre 1969 et 1974, la Dino propose deux carrosseries : Coupé pour la 246 GT et Spider pour la 246 GTS. 3761 exemplaires sont sortis des ateliers du constructeur italien Ferrari. Le chiffre 246 signifie 24 pour 2.4-Litre et 6 pour 6 cylindres. Pour mémoire, la Dino est la première Ferrari de série à conjuguer moteur central et propulsion. Deux designers ont participé à sa ligne : Bertone pour le coupé et Pininfarina pour le Spider.

Une configuration qui sort de l’ordinaire

1973 Ferrari Dino 246 GTS sièges en cuir noir, intérieur sportif.

1973 Ferrari Dino 246 GTS sièges en cuir noir, intérieur sportif.

The Monaco Sale propose une 246 GTS au coloris rare, nocciola metalizzato (noisette métallisée) et intérieur en cuir noir. Livrée en 1973 aux USA, elle passe par la France avant de revenir en Italie en 2001. La voiture a été entièrement révisée. D’ailleurs, la carrosserie a été remaniée pour être conforme aux normes européennes. Ainsi, elle a pu recevoir son certificat Ferrari Classiche. Un imposant dossier est joint au véhicule. L’estimation de ce deuxième outsider se situe entre € 300 000 et 350 000.

Ferrari 400i GT | Seul exemplaire équipé d’une troisième place arrière

1983 Ferrari 400i GT 2+2 modèle unique avec banquette selon la demande de Piero Ferrari.

1983 Ferrari 400i GT 2+2 modèle unique avec banquette selon la demande de Piero Ferrari.

Une lente évolution

Les Ferrari 2+2 ne sont pas légion. Avant d’arriver à la 400, comme celle mise en vente à The Monaco Sale, Ferrari lance en 1960 la 250 GTE 2+2 puis la 330 GT en 1963. Puis en 1972 est dévoilée, au salon de Paris, la 365 GT4 2+2, l’ancêtre de la 400. L’évolution est progressive pour arriver au modèle qui nous intéresse : la 400 i GT. Les carburateurs disparaissent au profit d’une injection K-Jetronic. Et la puissance chute de 340 à 315 chevaux. La boîte automatique GM à 3 rapports est toujours disponible. Mais, pour les puristes, rien ne vaut la boîte mécanique à 5 rapports qui convient mieux au V12.

Voiture personnelle du second fils d’Enzo

1983 Ferrari 400i GT 2+2 avec Piero Lardi Ferrari à son volant.

1983 Ferrari 400i GT 2+2 avec Piero Lardi Ferrari à son volant.

La n° 46017, Blu Ribot cuir beige, était la voiture personnelle de Piero Lardi Ferrari, le second fils d’Enzo. Le dossier livré avec la voiture le confirme. En 1986, Piero Lardi Ferrari revend sa voiture à Jacques Swaters du garage Francorchamps à Bruxelles. Lequel la revend, la même année, à une dame belge vivant à Monaco. Elle affiche 106 000 km lorsque le garage Monza de Gand la vend à sa propriétaire actuelle en 1989. Depuis la voiture n’a que peu roulé puisqu’elle affiche 118 000 km. Entretenue depuis 1989 au garage Monza – spécialiste Ferrari – elle attend au cours de la vente aux enchères de Monaco son nouveau partenaire. Estimation entre € 65 000 et 95 000 pour ce troisième outsider.

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