2007 Maserati Gransport MC Victory | série limitée

Rosso Mondiale, intérieur cuir et alcantara de couleur noire avec des joncs rouge et des coutures noires. Difficile de passer inaperçu avec notre Maserati Gransport MC Victory. Extérieurement, zéro défaut bien que notre bête affiche ses 17 ans. Intérieur, seules quelques rayures sur le carbone à l’arrière du siège conducteur. Donc usure normale. Les spoiler avant et aileron arrière sont en carbone de couleur bleutée. Sur le seuil de porte est gravé le nom de la première propriétaire. Vendue neuve à Riga, elle est arrivée en Suisse avec sa propriétaire en janvier 2011. Immatriculée en Suisse en janvier 2021, elle a changé de main en juin de la même année.

Bonne répartition des masses

Première épreuve : s’installer dans les sièges baquets. Après, tu ne bouges plus. Le maintien est total. Tour de clef, Start. Le gros V8 gronde et attend la sollicitation du pilote. Deux modes : Auto et Manuel. La boîte à 6 rapports Cambiocorsa est au niveau de l’essieu arrière ce qui améliore la répartition des masses. Malgré quelques à-coups occasionnels, les passages sont très rapides, tant en montée qu’en descente. La Maserati Gransport MC Victory vire bien à plat. À noter qu’elle est plus basse de 10 mm que la GT.

Freinage à la hauteur

De plus, un bouton permet de paramétrer l’amortissement en Normal ou Sport. La suspension pilotée Skyhook et le différentiel autobloquant ZF asymétrique concourent à cette tenue de route incroyable. Pour arrêter les presque 1800 kg, les disques percés de grand diamètre et les étriers à 4 pistons répondent présents à l’appel. Attention aux voitures derrière qui ne posséderaient pas le même type de freinage. À notre décharge, l’essai s’est déroulé sous un beau soleil et des routes parfaitement sèches. Que se passera-t-il sur le mouillé avec 400 chevaux sous le pied droit ?

Du plaisir, du plaisir et encore du plaisir

Le temps passe très vite à son volant et nous traînons un peu les pneus pour profiter encore et encore de ses accélérations et de sa tenue de route. Bien que les sièges soient fermes, le confort est total. Le fait d’être bien maintenu vous donne envie de faire toujours plus de kilomètres. Même si la Maserati Mc Victory possède deux sièges arrière, ils ne sont pas destinés à des adultes sur long trajet. Et comme le coffre n’est que de 310 dm³, ces places arrière permettent d’y poser quelques sacs supplémentaires.

Pardonnez-nous l’expression, la Maserati Gransport MC Victory a une gueule d’enfer. Rien à ajouter. Tout est presque parfait : le V8, la boîte séquentielle, le freinage, la tenue de route et son utilisation au quotidien. Bémol pour une utilisation journalière : son gabarit pour un coupé 2+2. Et puis, il y a aussi le poids qui, malgré un moteur puissant, se sent sur routes sinueuses. Évidemment, celles que nous avons parcourues. Ce défaut, s’il en est un, doit être totalement gommé sur autoroute. Surtout en Allemagne où ses chevaux peuvent s’exprimer librement. Qualité ou Défaut : son pouvoir addictif ? Nous reconnaissons volontiers que devoir rendre cette Maserati MC Victory fut un déchirement. Nous pourrons toujours tenter notre chance le 1er juin 2024 à Lucerne lors de la vente aux enchères.

Ne désespérez pas, mais cela risque de poser problème pour s’en procurer une. Il n’y en a eu que 180. Notre modèle d’essai est le N° 5. Eh oui, comme Chanel. Il y en a quelques-unes à vendre, mais les prix varient fortement d’une annonce à une autre. Son entretien ne doit pas être pris à la légère. La base du moteur provient de chez Ferrari. Il a été revu en profondeur chez Maserati. L’électronique est très présente et donc source de pannes comme sur n’importe quelle autre voiture moderne. Bien que ce modèle soit rare, prenez le temps d’aller voir celles qui sont en vente avant de vous décider. Les carnets de service à jour sont un gage de suivi sérieux. Tout comme le nombre de propriétaires et le kilométrage du véhicule. La Maserati Gransport MC Victory n’est pas une GT, c’est une autre auto, vraiment attachante.

Lien vers la galerie de la Maserati Gransport MC Victory

Pour mon baptême en Maserati, je suis hyper gâtée. Cette Maserati Gransport MC Victory rouge semble neuve. Une belle ligne, ni très large, ni très longue, sans défaut apparent. Serait-elle une futur collector ? Je bous d’impatience.

Un intérieur élégant et cossu

La portière s’ouvre sans problème. L’intérieur est noir. Cuir, alcantara et beaucoup de carbone dispersé un peu partout sur et dans l’habitacle. L’alcantara recouvre le tableau de bord. Côté passager, le pare-soleil est muni d’un miroir de courtoisie éclairé à gauche et à droite. Malgré les nombreux cadrans, l’ensemble est à la fois cossu et sobre et les finitions sont très soignées. La boîte à gants recèle les commandes d’ouverture du coffre et du réservoir d’essence. Du coup, la place de rangement est très réduite. Peu d’espaces également pour poser téléphone ou lunettes.

Moteur, action

Une légère vibration et nous voilà partis. Mon pilote se sent tout de suite à l’aise. Il quitte le mode automatique. Il a aussi envie de se faire plaisir. Attention, on est déjà à 120. Le tout dans un confort absolu. Accélération franche, d’accord. Mais il faut quand même respecter les limitations. Les virages ne sont pas un problème. Les dos d’âne sont franchis en douceur. Je me sens parfaitement en sécurité. Vissée à mon siège, je ne bouge pas d’un iota. En vitesse de croisière, on se dit que la vie est vraiment belle. Malheureusement, il faut rentrer.

Une vraie fausse bonne idée

Les véritables sièges baquets sont aussi une première pour moi. Imaginez, je m’assois et tombe dans le siège. Maintenue de toutes parts, je suis comme enveloppée dans une coque. En sortir me demande de gros efforts. Je dois pousser de toute la force de mes bras pour ne pas retomber dans le creux. Mes jambes ne touchent pas le sol. Vous dites que c’est compliqué. Je suis d’accord. Enfin dehors, je veux essayer les sièges arrière. Mal m’en prend. Je dois d’abord avancer le siège avant. J’y laisse deux ongles tant la manœuvre est dure. Ils sont tout aussi confortables et la vitre latérale offre une belle vue sur l’extérieur. Ressortir de là est un véritable exercice de contorsionniste. Morale de l’histoire, soyez égoïste et faites-vous plaisir à deux uniquement.

2007 Maserati Gransport MC Victory – le pilote n’a pas besoin d’autres indications, l’essentiel est sous vos yeux.