Nouvelle venue dans le monde des ventes aux enchères, la Maison Arteal, de Lausanne, a organisé, le samedi 22 avril 2023, sa deuxième vente aux enchères dédiée à l’automobile. Le Beau-Rivage Palace abritait, dans l’un de ses salons, cette vente.
Quelque 30 véhicules étaient proposés aux enchérisseurs en salle ainsi qu’au téléphone ou sur Internet. Parmi les véhicules sélectionnés par la Maison Arteal, les futurs acquéreurs ont découvert deux modèles extrêmement rares : une Mercedes-Benz 103H de 1936 et une Stanguellini de 1950. Après la vente, nous avons rencontré plusieurs membres de la société qui nous ont donné quelques éléments de leur existence.
Maison Arteal, enfin une société de vente aux enchères en Suisse romande
Arteal est une jeune maison de vente aux enchères. Elle a un peu plus de deux ans et couvre les secteurs de l’art, des bijoux, du vin, de la musique et de l’automobile. Entre 7 et 8 ventes ont lieu chaque année. Hormis le Beau-Rivage Palace pour l’automobile, les autres ventes se déroulent dans les salons du Lausanne Palace. Après deux déménagements successifs, Arteal a trouvé ses propres locaux, rue du Port Franc 9, au Flon à Lausanne. Désormais, la Maison Arteal dispose de sa propre salle des ventes. Lors des enchères au Beau-Rivage, nous avons rencontré plusieurs membres de l’équipe.
Arteal, une équipe de spécialistes à votre écoute pour chaque domaine
Sous la direction de Jean-David Pelot, président de la société, l’équipe de la Maison Arteal se compose d’autant d’hommes que de femmes. Chacun possède son domaine d’expertise afin de répondre au plus près à la demande de leur clientèle. En effet, une vente aux enchères ne s’improvise pas. Quel que soit le domaine, il faut du temps pour dénicher les objets rares. Ensuite, chaque spécialiste doit être en mesure de qualifier l’objet soumis à la vente. C’est pourquoi, les membres de l’équipe d’Arteal ont chacun un domaine de prédilection dans lequel ils peuvent exercer leur expertise. Dans le cas de la vente du 22 avril, nous avons rencontré deux personnes en charge du secteur automobile.
Prédilection pour originalité et état de conservation, voire sortie de grange
Carolyn Twaites et Jeremy Magnin sont experts pour la partie automobile chez Arteal. Tous deux baignent quotidiennement dans l’univers de la voiture de collection. Carolyn Twaites via Restocar à Clarens et Jeremy Magnin via Retro Collection à Thonex. Ils peuvent compter sur une équipe solide pour les seconder au sein de la Maison Arteal. La difficulté est de trouver, pour chaque vente, un véhicule original que le public ne connaît pas ou peu. Grâce à leur réseau, nos deux experts dénichent des perles comme celles que nous avons mentionnées dans notre introduction.
Bilan de la vente aux enchères du 22 avril 2023 proposée par la Maison Arteal
Le salon du Beau-Rivage s’est rempli peu à peu avant le début de la vente. Jean-David Pelot est aux commandes pour présenter, avec Patrick Dimier, les divers lots proposés. Un judicieux mélange d’anciennes et de modernes compose le catalogue. De 1936 à 2022, il y en a pour tous les goûts et toutes les bourses. La vente décolle très lentement. La salle semble endormie. Un frissonnement apparaît lors de la présentation de la Mercedes-Benz 103H – W23. Il s’agit d’un véhicule complet, sortie de grange. Elle sera adjugée mais, selon nous, à un prix inférieur à sa vraie valeur. Quant à la plus jeune, l’Alpine A110 S Tour de Corse, seulement 150 exemplaires, c’est Waterloo morne plaine. Tout comme, malheureusement, la Stanguellini, état concours, qui ne retient l’attention d’aucun enchérisseur.
Vintage Car Magazine vous donne son avis
Une vente aux enchères demande des semaines de préparation. Recherche des véhicules, essais, photographies, création du catalogue, etc. Aussi, quand le retour sur investissement n’est pas au rendez-vous, cela donne un coup au moral des troupes. Pourquoi les enchérisseurs n’ont-ils pas répondu ? Jean-David Pelot nous donne quelques éléments de réponse : trois cantons suisses romands sont encore en vacances, la région parisienne est aussi en vacances. Bien que la vente soit relayée au niveau international via Drouot, pas d’engouement de la part des collectionneurs. Il faut savoir, qu’en Suisse, les acheteurs n’aiment pas se mettre en avant. Ce qui a comme conséquence que certains lots sont achetés après la vente aux enchères. Loin du Drôle de drame, les Suisses seraient-ils bizarres ? Vous avez dit bizarre comme c’est étrange…
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