Pour les 75 ans de Ferrari, InterClassics se devait de rendre hommage tant à la marque qu’à son importateur. Ferrari en Belgique, c’est Jacques Swaters, pilote de course et propriétaire de l’Écurie Francorchamps et de l’Équipe Nationale Belge.
Nous sommes en 1952. Jacques Swaters et Charles de Tornaco créent ensemble l’Écurie Francorchamps. Le début d’une longue histoire d’amour avec la marque Ferrari. En effet, toujours en 1952, ouverture du Garage Francorchamps avec, comme spécialité, les voitures de sport. Après avoir importé plusieurs Ferrari pour l’Écurie Francorchamps, Jacques Swaters se lie d’amitié avec Enzo Ferrari et devient importateur exclusif pour la Belgique. Suivons notre guide, Reginald Wets, à travers les légendes au cheval cabré.
1949 à 1968 | Les Ferrari à travers les âges sur route et circuit
Nous découvrons, tout d’abord, la 166 Inter, première Ferrari de course déclinée en version route. De nombreux carrossiers se sont intéressés à ce modèle : Pininfarina, Touring, Bertone, Vignale, etc. Celle présentée sur le stand hommage aux 75 ans de Ferrari est l’une des 39 construites. Moteur V12 de 1995 cm³ et boîte de vitesses à 5 rapports. À ses côtés, une 195 Vignale. La 195 est une évolution de la 166. Seuls 28 exemplaires sont produits entre 1950 et 1951. La cylindrée grimpe à 2341 cm³. Sur la base de la 250 GT, Boano réalise un coupé dont nous avons une version de 1956. 143 exemplaires passent entre les mains successives de Pininfarina, puis Boano et enfin Ellena. Quelques subtilités permettent de les distinguer, même si on a souvent tendance à les confondre.
Avant d’aborder les modèles de compétition, un passage devant une 275 GTS Spider de 1965. Elle reprend le flambeau de la 250 GT California arrêtée en 1963. Ce modèle sort de restauration chez Ferrari. Elle est comme neuve. Le V12 de 3286 cm³ offre une puissance de 250 chevaux. À quelques pas, se trouve une 500 Superfast ayant appartenu à Peter Sellers. Il n’en sortait que deux exemplaires par mois des ateliers de Pininfarina. Puis passage vers les modèles de compétition. Que préférez-vous une 250 MM de 1953 ou une 500 Mondial de 1954 ? Cette dernière est équipée d’un 4 cylindres de 1984 cm³, rare pour une Ferrari.
Nous continuons avec une Ferrari 365 GTB/4 Groupe 4 de 1972. Un pilote français du nom de Jean-Claude Andruet en a tenu le volant. C’est, par hasard, que Reginald Wets a vu cette voiture au Mans Classic. Les propriétaires actuels ont accepté qu’elle participe aux 75 ans de Ferrari à InterClassics. Nous terminons notre première découverte avec une Dino 206 de 1968 ayant appartenu à Éric Clapton. Elle se distingue par une particularité peu courante. En effet, les rétroviseurs extérieurs sont remplacés par deux rétroviseurs intérieurs.
1972 à 2020 | L’ère des Supercars démarre en 1985
Avant d’entrer dans l’ère des Supercars Ferrari, arrêt au stand avec une 512BB de l’écurie Francorchamps. Elle est de couleur jaune. Non, ce n’est pas pour rappeler l’une des couleurs du drapeau belge. En fait, elle était sponsorisée à cette époque par Shell. Plus récente, une 488 Challenge. Préparée chez Ferrari, elle devrait revenir sur les circuits sous les couleurs de… mais chut, c’est encore un secret. Nous ne pouvons pas tout dévoiler. Un des objectifs des organisateurs était de réunir les Big Five, comme ils les appellent. Seulement, le coût des assurances ne permettait pas d’exposer une 250 GTO. Faute de merle… ce seront donc les Big Four. Mais, entre nous, réunir la crème de la crème chez Ferrari, c’est déjà un exploit.
Il y a tellement de modèles mythiques qu’il est difficile de faire un choix. Mais là, Reginald Wets nous présente sa cavalerie rouge : une 288 GTO de 1895, une F40 de 1989, une F50 de 1997 et enfin une Enzo de 2004. Excusez du peu. Oui, Ferrari est magique. Pendant trois jours, l’exposition pour les 75 ans de Ferrari a attiré les foules. On peut aimer, ou pas. Mais on ne peut rester indifférent. Pour finir, perdue au milieu de cette débauche de mythes, une Monza SP2 de 2020. Inspirée des 750 Monza, 250 Testarossa ou 166 MM, la SP2 n’a ni toit, ni pare-brise, ni capote. Le flux d’air est tel que la pluie ne peut vous atteindre. Quand vous roulez s’entend.
Vintage Car Magazine vous donne son avis
1972 Ferrari 365 GTB/4 Daytona Gr. 4 pilotée au Mans par le pilote bruxellois Teddy Pilette et Derek Bell – Écurie Francorchamps – 75 ans Ferrari.
Un grand bravo. Les organisateurs ont su trouver les modèles représentatifs de la marque italienne. Une vingtaine de véhicules mythiques étaient exposés pour les 75 ans de Ferrari. On peut aimer ou non ce constructeur. Ayons tout de même l’honnêteté de reconnaître que la majorité des modèles sont intemporels. C’est ce qui distingue une marque d’une autre. Et puis, il y a l’homme à la barre, Enzo Ferrari. Dans la même veine, on peut citer, entre autres, Ferruccio Lamborghini et Sir William Lyons. Ils étaient tous visionnaires. Aujourd’hui encore, après bien des décennies, nous contemplons leurs œuvres avec toujours le même plaisir. La plupart n’ont pris aucune ride. Ce sont des créations immortelles.
Quant à nous, une petite confession s’impose. Face à ce magnifique parterre, nous avons craqué pour la Ferrari F40. Malheureusement, hors budget !
Une question sur les services de Ferrari Classische, en suivant ce lien vous découvrirez tous les services.
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