E9, le code interne chez BMW pour les coupés style BMW 3.0 CSI

Notre BMW 3.0 CSI se présente sous une robe bleu foncé rehaussée de chromes. L’intérieur en cuir noir est neuf. L’alignement des portière est bon. Ayant fait plusieurs fois le tour de cette BMW 3.0 CSI, il ne nous a pas été possible de détecter un point négatif tant à l’extérieur qu’à l’intérieur. Elle n’est pas neuve puisqu’elle affiche presque 200 000 kilomètres. Cependant, l’entretien a été suivi par les différents propriétaires pour obtenir un véhicule de cette qualité. L’accès aux places arrière demande de se contorsionner un tant soit peu, mais le confort des sièges est remarquable. Les places avant étant toujours les meilleures, nous y avons pris place afin de voir ce que cette BMS 3.0 CSI vaut sur la route.

Tout d’abord, la position de conduite est parfaite. Les principaux indicateurs sont visibles et les commandes principales tombent bien sous les mains. Hormis quelques interrupteurs cachés sous le tableau de bord – un standard sur les BMW de cette époque – nous n’avons pas de reproches à faire sur l’ergonomie de la BMW 3.0 CSI. Le 6 cylindres de 200 chevaux démarre sans difficulté. La boîte et l’embrayage ne souffrent d’aucun problème. La visibilité est parfaite. Bien qu’il n’y ait qu’un seul rétroviseur de petite taille à gauche, il remplit correctement son office. Tout comme celui de l’intérieur. Les montées en régime sont parfaites et, en montée comme en descente, les rapports passent sans aucun à-coups. Attention toutefois aux accélérations car vous vous retrouvez rapidement au-dessus des limites autorisées. Le freinage assuré par 4 disques répond à chaque sollicitation. Aucune déviation de trajectoire en cas de freinage intempestif.

La BMW 3.0 CSI est une grande routière. À son bord, avaler des kilomètres ne doit pas vous faire peur. Sa tenue de route est impressionnante sur routes larges. Son coffre de 450 dm³ accepte les bagages pour deux personnes sans problème. À quatre, c’est plus compliqué. Toutefois, bien que son comportement reste assez neutre, une tendance au survirage peut se produire sur routes sinueuses si vous la poussez dans ses derniers retranchements. Ceci peut être le résultat de suspensions orientées confort. La boîte de vitesse à 4 rapports est susceptible d’être un sujet de mécontentement en raison du bruit du moteur à haute vitesse (le problème est identique avec la version en boîte automatique à 3 rapports). Un des principaux soucis de cette BMW 3.0 CSI – et de ses sœurs E3 et E9 – est la rouille. L’endroit le plus insidieux se trouve dans les passages de roues arrière. Il faut démonter les garnitures pour contrôler que la rouille ne s’y est pas incrustée.

C’est un OUI franc et massif que d’acheter une BMW 3.0 CSI. Avec un bémol. Tous les prix sont permis. Alors soyez vigilant avant de vous lancer dans cette aventure. Comme nous vous l’avons mentionné, c’est une excellente routière au confort excellent et à la tenue de route saine. Donc, prudence. La première observation est la meilleure. Regardez l’alignement des deux portières. C’est un coupé fabriqué en peu d’exemplaires – 8144 BMW 3.0 CSI sur un total de 30 000 coupés – et tous les propriétaires n’ont pas été forcément respectueux de leur entretien. Celui qui est proposé aux enchères le 18 octobre 2025 par l’Oldtimer Galerie Toffen est en très bel état. Son expertise vétéran date de mai 2025. De nombreuses pièces sont neuves. Le prix est en conséquence. Estimation CHF 70 000 – 75 000. Vous pouvez toujours regarder une 2800, voire une 2500, mais cette dernière n’a été fabriquée qu’à 844 exemplaires.

Une jolie BMW bleu nuit à la ligne élégante nous attend. L’intérieur en cuir noir avec un peu de boiserie est un peu austère à mon goût. Les sièges sont hyper confortables. Pour une fois, j’accroche ma ceinture de sécurité. Celle-ci est arrimée à l’arrière. Il y a le compartiment fumeur à l’avant, un cendrier dans les deux portières, et le compartiment non fumeur à l’arrière, aucun cendrier ! La boîte à gants bascule vers l’avant et la plage avant offre un espace pour poser des objets en toute sécurité. Je ne peux décrire le bruit magnifique du moteur et de l’échappement. Les changements de vitesses sont un peu rudes au départ. Mais je le vois. Mon pilote se fait plaisir et si mon pilote se fait plaisir, je me fais plaisir ! Les dos d’âne semblent s’effacer sous les roues et je partirais bien pour des centaines de kilomètres. Mais avant, je voudrais essayer les sièges arrière. Alors là, c’est sûrement mon manque de souplesse. Je dois basculer le siège et enjamber le système de la ceinture de sécurité. C’est encore plus difficile pour ressortir de la voiture. J’ai failli me prendre les pieds dans le système. J’ai évité de peu une visite aux urgences ! Cela ne me décourage pas. Mes valises sont faites et moi je suis prête, alors, qu’est-ce qu’on attend ?

Ce fut un calvaire de rendre cette BMW 3.0 CSI tant cette prise en main nous a fortement impressionné. Sachez que la majorité des pièces de ce modèle E9 sont toujours disponibles en consultant les sites de BMW Classic en Allemagne. Il y a aussi des sites et forums tenus par des passionnés du modèle. Sinon, il vous faut trouver un mécanicien qui connaît bien ce modèle et qui saura le maintenir en parfait état. Si vous préférez une version différente de celle que nous avons testée, les annonces sur Internet sont assez nombreuses. Soyez vigilant sur l’état général et surtout vérifiez la présence de rouille qui peut être perforante en certains endroits. En cas d’acquisition de cette BMW 3.0 CSI ou d’une autre, nous vous souhaitons beaucoup de plaisir à son volant.